Ken Anderson, musher pro en Alaska est un grand habitué de l’Iditarod, la course de chien de traineau de plus de 1 700 km à travers la taïga de l’Alaska.
Il fait parti de ce petit pourcentage de gens qui vivent de leur rêve, à savoir ici vivre du mushing et pouvoir se consacrer aussi à ses autres passions: la voile, la pêche, la menuiserie et l’écriture.
Palmarès
- 2012 Kobuk 440 Champion
- 11-time Iditarod finisher with five top-ten finishes and three top-five finishes
- 3-time top-five Yukon Quest finisher
- 2009 Knik 200 champion
- 2007 Tustumena 200 Champion
- 2005 Sheep Mountain 150 champion
- 2001World Cup Mid-distance champion
- 1998 Canadian Champion
“J’ai couru tous types de courses”
Bonjour Ken,
Combien de chiens as-tu? Quelle race ? Et quelles lignées?
J’ai environ 50 chiens au total. Cela inclut les retraités, les semi-retraités, les chiots et les adolescents. J’ai couru tous types de courses, du sprint aux courses d’endurance, dont La Grande Odyssée en 2006. Mes chiens viennent principalement des lignées canadiennes de vitesse.
En plus de traîneau à chiens, tu pratiques un sport régulièrement?
J’aime naviguer l’été, avec nos enfants et je prévois de faire un voyage de 2 ans avec eux d’ici 5 ans.
Tu es membre de Kotzebue , Ma -Mow -We- Tak, et l’ADMA, c’est bien ça ?
Oui, tout à fait.
Comment et quand as-tu eu ton premier chien ?
J’ai commencé le mushing quand j’étais encore un enfant. Ainsi mes premiers chiens ont vraiment été comme mes parents.
Je me souviens que mon premier chien était un Golden Retriever qui s’appelait Joey. Je voulais vraiment un malamute, mais mes parents essayaient de ne plus avoir de chiens, ainsi j’ai eu Joey. Je l’ai alors transformé en chien de traîneau.
Je conduisais le traîneau de mon père…j’ai embrassé un arbre
Quel a été le déclencheur de cette passion pour les chiens de traîneau ?
J’ai grandi autour de l’attelage de mes parents. On y ajoute l’amour de tout ce qui vient du Nord.
J’avais lu que la première fois que tu avais essayé le traineau à chien tu t’étais fracassé sur arbre et le traîneau s’est explosé? C’est ça?
Oui, c’est ça. Je conduisais le traîneau de mon père, sans attelage en descendant une montagne et j’ai “embrassé” un arbre. C’était un magnifique traîneau de bois ligaturé. Mon père n’était pas trop content.
Et tu as vécu d’autres chutes depuis?
Oui, mais par chance, rien de grave.
Comment arrives-tu a retrouver tes chiens de traîneau lorsque tu es seul et que tu tombes du traineau? Tu as une technique? Tes chiens t’écoutent?
Quand il se passe quelque chose, j’essaie généralement de ne rien dire aux chiens et garde cela pour moi. Les chiens ont l’art de lire le langage du corps, et la moindre communication (verbale ou autre) doit être la meilleure possible, chacune de vos projections d’humeur sur les chiens affecte leur performance.
Ton mentor était Arleigh Jorgensen ? As-tu un truc secret qu’il t’aurais enseigné et que tu pourrais nous dire?
Il disait toujours “La plus grande sagesse est de savoir que vous ne savez pas”. Je crois que c’est une citation du philosophe scandinave Kierkegaard.
Que pensez-vous de mushing en France? Comment percevez-vous les mushers français?
J’ai beaucoup aimé, malgré le temps de course terrifiant à La Grande Odyssee 2006. Honnêtement, je n’ai jamais eu aussi peur derrière un traîneau tellement je volais à travers les Alpes.
Jacques et Magali Philip sont de bons amis. Ils m’ont toujours impressionné par leur professionnalisme et leur agilité en tant que musher. Je ne peux rien dire des autres mushers français, je ne les connais pas très bien.
Tu sais qu’en France, pour devenir un musher professionnel , tu dois passer un diplôme? Penses-tu que cela pourrait arriver en Amérique?
Ô que non, sûrement pas en Alaska.
J’aime toutes les courses de chien de traineau
Quel est ton type de course préféré? Longue distance ? Mi ? Sprint ? et pourquoi?
Je les aime toutes. J’apprécie l’énorme challenge physique des courses de longue distance autant que l’intensité des courses de sprint. Toutefois, je pense que les chiens aiment mieux les courses de sprint.
Peux-tu nous expliquer comment se déroule les entrainements tout au long de l’année?
Nous avons débuté l’entraînement fin août et essayons d’entraîner régulièrement tout au long de la saison de course. Autant que je le sache, je suis le seul musher qui ouvre publiquement son journal d’entraînement. Vous pouvez le voir sur mon site internet www.windycreekkennel.com
Et peux-tu nous décrire un entrainement type ? (Combien de miles? Combien de chiens ? Soins spéciaux ? )
Regardez mon carnet de bord.
Il y a eu des fois où c’était vraiment terrifiant
Quel était ta course préférée? La plus mémorable ? et pourquoi?
J’ai vraiment apprécié l’expérience de LGO mais il y a eu des fois où c’était vraiment terrifiant : terrain escarpé, une nouvelle course avec des organisateurs qui n’avaient pas l’air de tout connaître sur le mushing, des avalanches, je n’étais pas capable de bien communiquer (je ne connais rien au français), conduire sur l’autoroute avec un camion lent avec toutes mes possessions de ce monde, la crainte de devoir abandonner ou d’être blessé et que nous ne pouvons pas finir et finir haut. Ce sont toutes ces expériences qui le rendent certainement si mémorables. Gwen et moi étions si content d’avoir participé à cette course que nous aimerions revenir un jour.
Tu penses que nous aurons l’occasion de te revoir un jour sur une courses européenne?
Seulement si les finances le permettent et/ou que je reçois de l’aide d’un sponsor pour payer le billet d’avion car il est très cher.
Selon toi, qu’est-ce qui permet à un compétiteur de finir premier? Qu’est ce qui influence le plus sur la course?
Les gens parlent de ça depuis toujours, mais tous les ingrédients semblent devoir être réunis. Le pic de forme des chiens, la volonté de gagner du musher, la bonne santé des chiens, qu’il n’y ait pas de blessures et peut-être un peu de chance. Par contre, je sens réellement que l’esprit de compétition, la conduite, l’intensité et la concentration du musher feront la différence entre un attelage victorieux et un attelage simplement au top.
J’ai écrit un article sur la formation d’intervalle . Quel type de formation que vous recommandez? Comment procédez-vous?
Voyez sur mon carnet d’entraînement.
Connais-tu la vitesse maximale que tu as pu faire?
Cela dépend totalement du type de course.
La distance maximale ?
Même réponse, bien que je tende à préférer entraîner les chiens à être capable de supporter physiquement l’étape la plus intense à laquelle ils seront confrontés. Je crois plus à un sur-entrainement plutôt qu’à un sous-entrainement si tu ne trouves pas le juste dosage.
Tu nourris tes chien avec des croquettes et du bœuf ?
Oui, nous nourrissons avec Redpaw et du bœuf principalement. Nous ajoutons également le mélange de graisses Redpaw quand il fait plus froid ou quand nous entraînons. Nous ajoutons également du Psyllium et de la farine d’os quand nous ajoutons de la viande.
Ajoutes-tu des compléments alimentaires tels que l’huile de saumon par exemple ?
Sur les courses, j’ajoute du saumon, des tripes, du foie et des snack. Ils adorent.
Le secret est de couper finement les snacks
Comment gères-tu les snack? Quand en donnes-tu et quoi comme type de snack?
Les snacks doivent être coupés fins. Ils peuvent ainsi les mâcher plus facilement quand ils sont fatigués. C’est très important. Je les fais de la taille d’une barre chocolatée.
La suite de l’interview par ici !
Ken Anderson nous révèle ses secrets sur l’éducation de ses chiens de traineau, son équipement et ses futurs projets.
87% de mon meilleur contenu n'est pas sur ce blogue!
Viens avec moi! Inscris-toi MAINTENANT pour avoir accès à tout mon CONTENU EXCLUSIF!