Le mythe des snack pour chiens

Vous n’allez pas en croire vos yeux. J’ai cuisiné une dizaine de spécialistes du milieu canin sportif afin qu’ils nous révèlent leur secret de préparation de snack ! Ce qu’ils m’ont révélé va vous surprendre.

Voilà une bonne idée de sujet que l’on m’a glissé par message privé sur la page facebook de Musher Experience. A peine soumise que je suis parti à la chasse de ces recettes miracles de snack.

Le snack, c’est quoi?

Le snack est cette petite collation que l’on donne à nos chiens pour les rebooster.

Très pratiqué en course de chien de traineau, les snack sont un peu “le dopage légal” des chiens de compétition. Il permet de booster les capacités physique du chien.

Comme lorsque l’on prend un goûter à 16h, avec du chocolat, du pain et un jus de fruit, l’objectif du snack pour chien est de redonner de l’énergie aux chiens afin qu’ils puissent poursuivre leur course au maximum de leurs capacités ou pour faciliter la période de récupération.

On en donnerait avant, pendant et après la course. Chacun aurait sa recette secrète, sa petite potion magique permettant de faire la différence en compétition.

Mais qu’en est-il réellement? J’ai pu glaner des réponses très intéressantes, ou tout du moins très surprenantes.

On ne donne pas de snack à nos chiens !

Une écrasante majorité de mushers m’ont répondu qu’ils ne donnaient pas de snack à leurs chiens. Plus concrètement, les snack ne serviraient réellement que pour de la longue distance.

Tout ce qui est sprint, randonnée et mid, les chiens n’auraient pas besoin d’être snacké (qu’on leur donne un snack). L’effort ne serait pas assez intense, ou ils ont bien l’occasion de se rebooster lors des repas et des pauses avant et après la course.

Pourtant, on parlait souvent de recette de snack miracle, avec un savant mélange de viande, d’huile de saumon et de miel. Ça existe, mais ce n’est vraiment pas une généralité !

La friandise pour bien hydrater ses chiens

Alors oui, il y a bien une petite friandise éventuellement, mais elle sert majoritairement à hydrater les chiens. On met une poignée de croquettes dans une gamelle d’eau et les chiens sont en quelque sorte obligés de boire pour les manger.

Plusieurs mushers, m’ont répondu donner du booster de Royal Canin. C’est un tout petit sachet de 50g qu’ils donnent 30 à 45 minutes avant la course.

booster-royal-canin

Il n’y aurait pas de recette miracle de snack, c’est à dire une préparation particulière, faite maison (ou ils veulent la garder secrète :p ) mais bien des friandises.

Ils donnent du déshydratée, des boite de sardines ou quelque chose de très appétant: de la viande ou du poisson qui commence tout juste à être décongelé.

Friandises déshydratées

Ça va dépendre de l’activité bien sûr. En rando où le poids est important, ce sera plutôt du déshydraté:

Les friandises déshydratées sont légères, faciles à transporter et conserver.

Des boites de sardines

Pour le ski joring ou activités de neige on évoque des choses plus grasses et donc plus énergétiques: une boite de sardines à l’huile par chien fait très bien l’affaire et s’assimile immédiatement.

Erik Martinez nous parle de viande et de poisson

Erik Martinez nous révèle qu’auparavant il donnait des snack, mais que ce n’était pas assez appétant pour les chiens. Ils n’en voulaient pas.

Les chiens sont trop fatigués pour manger ou pour boire, du coup, il faut les motiver. Il donne donc de la viande ou du poisson tout juste décongelé. Les chiens adorent et pour le coup, se requinquent vraiment bien.

On est donc bien loin du mythe de la recette miracle et du snack à tout va, où l’on en donne dès que les chiens parcourent quelques km.

Et vous? Donnez-vous des snack à vos chiens? Quoi? Vous avez une recette miracle?

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2 Commentaires sur “Le mythe des snack pour chiens

  1. Christian dit:

    Attention à la sur hydratation on ne force jamais un chien à boire ! Elle est aussi dangereuse que la déshydratation, en plus tu bousilles sa régulation naturele. Il est aussi tout à fait normal qu’un chien refuse de boire dans les minutes qui suive un effort prolongé Rapproches toi d’un vétérinaire compétent parce que quand tu auras perdu un chien ce sera trop tard.

    « Bogeyman rubrique vétérinaire : LES TROUBLES ET PATHOLOGIES LIES A LA SUR-HYDRATATION

    Les troubles liés à l’eau sont la déshydratation qui est la plus connue mais aussi l’hyperhydratation qui sévit uniquement au niveau du secteur intracellulaire.
    Elle entraîne des troubles au moins aussi sérieux que la déshydratation mais compte tenu de son caractère uniquement intracellulaire, les symptômes sont moins vite perçus et plus “pernicieux” mais aussi plus méconnus.

    Il faut tout d’abord préciser que l’équilibre hydrique et hydro-électrolytique est altéré par l’âge biologique ou “physique” (vieillissement ou vieillissement prématuré).
    Cet équilibre est aussi tributaire de critères génétiques ou individuels, alimentaires etc….
    On constate alors en cas de déséquilibre une diminution de l’eau totale pouvant aller jusqu’à 20% par une diminution de la masse musculaire même chez des sujets relativement jeunes (< 7 ans) dans certains cas.
    On observe alors parallèlement une réduction des fonctions de concentration et de dilution des urines. A partir de ce moment, une surcharge hydrique peut conduire rapidement à une hyponatrémie de dilution (voir plus bas) avec tous les symptômes et séquelles induits.

    Une surhydratation conduit à un état d'hyperhydratation au niveau intracellulaire. Ce cas arrive relativement vite en cas de polydipsie (raisons diverses) ou par une "altération volontaire" des mécanismes de la soif (voir paragraphe "gourmandise" !) comme par exemple lorsque l'on cherche à ce que le chien augmente trop son absorption d'eau.

    La surhydratation n'existe pas au niveau du secteur extracellulaire (on ne peut pas "remplir" le sang de plus d'eau que la normale). Par contre une hyperhydratation provoque une rétention hydrique qui entraîne une dilution et en fin de parcours, une diminution de la natrémie.

    A ce moment très logiquement les osmorécepteurs hypothalamiques régulent le centre de la soif qui détermine des besoins en eau diminués (le chien boit moins).

    A ce niveau, deux points sont à préciser :
    Le chien boit moins et boira moins pendant un certain temps à cause d'une "hystérésis" dans les mécanismes régulateurs. Cependant, l'excès d'eau absorbée sera rapidement éliminée par les voies naturelles et plus rapidement que ne reviendra les sensations "normales" de la soif.
    En un mot : Boire beaucoup en une seule fois expose non seulement à des problèmes déjà cité (coliques etc…) mais aussi prédispose à la déshydratation en provoquant un "dérèglement" des mécanismes régulateurs et limite les apports hydriques naturels pendant un certain temps après cette absorption.

    Le deuxième point met en jeu la quantité d'eau absorbée et la rapidité.
    Si la surhydratation est très rapide ou suffisamment importante, l'organisme augmente son pouvoir de régulation en utilisant la voie de l'ADH (hormone antidiurétique) car le simple fait de limiter les apports en eau ne peuvent suffire à la régulation.

    La baisse de l'ADH va parallèlement entraîner une baisse de la perméabilité (voire une totale imperméabilité) de la membrane du canal collecteur médullaire et par la même provoquer une élimination directe de l'eau par les voies urinaires.
    Cette eau non seulement ne sert à rien, elle est éliminée très rapidement (c'est pourquoi quand on boit beaucoup, on urine beaucoup, très clair et peu de temps après, car l'organisme rejette tout ce qui est en trop). C'est le schéma classique du syndrome polyuro-polydipsique.
    A l'exception de l'envie de faire pipi, de la surcharge rénale et stomacale, jusque là tout va bien, mais malheureusement ce mécanisme a des limites. Cette limite se situe au taux zéro de l'ADH où alors les possibilités de régulation sont dépassées.
    Dès lors, on observe une hyperhydratation cellulaire et une hyponatrémie…avec tous les symptômes et séquelles qui y sont liés : Troubles neurologiques, œdèmes cérébraux, démyélinisation osmotique, myélinolyse centro-pontine, dysphagie, convulsions, dysarthrie, léthargie, fatigues, para parésie ou quadra parésie, apathie, anorexie…..
    Sur ce plan, il est à noter que les femelles sont plus sensibles que les mâles à ce phénomène et notamment en période de pré-œstrus. (Environ 60% des cas chez les femelles).
    Mais aussi que si dans un cas sur deux les symptômes surviennent dans les 24 heures après la baisse de la natrémie, dans les 50% autres cas, les manifestations cliniques sont classiquement retardées pendant 2 à 7 jours. (Si bien qu’assez fréquemment aucun lien n'est fait avec une surhydratation provoquée dans les jours précédents, surtout que le lien n'est pas évident entre "un peu d'eau en trop" qui est administré pour le "bien du chien" et des symptômes et séquelles de cette importance).
    Les symptômes sont souvent irréversibles ou seulement partiellement réversibles et le retard est particulièrement prononcé en cas de démyélinisation osmotique (peut aller jusqu'à 10 jours). »
    https://bogeyman.eu/www/articles.php?lng=fr&pg=85

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